L'astre enveloppe l'horizon de son drap doré.
En ouvrant mes volets, je cligne des yeux,
À peine si sa tiédeur fut dévoilée,
Le chant du coq retentit, se croyant mélodieux.
Dans ma jardinière, virevoltant,
Une minuscule abeille explore mes maigres plants.
Un pied de primevère égaye le rebord de ma fenêtre.
Une bicyclette grince, son âge, peut être.
Je respire à plein poumons,
Ces premiers jours printaniers, humides de rosées,
Me font penser à une chanson ..
C'est bête, le titre m'a échappé.
Je me coiffe d'un revers de main,
Un cheveu blanc y reste collé.
Encore une année entamée,
Mes rêves sont repoussés au lendemain.
Je suis seul, mes souvenirs défilent,
J'espérais fonder une famille,
Cela me ronge et me mine,
Heureusement, j'ai des ami(e)s.
Je sors de ma torpeur,
Une sonnette, celle de ma porte,
Le courrier, c'est l'heure du facteur
La vie continue, voyons ce qu'il m'apporte.
**poètamateur
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