Je me souviens…
Courbé par je ne sais quel phénomène,
Il avait la forme d'un dos bombé, d'un âne peut être.
Il se redressait tant bien que mal,
Quelques branches fourchues et désordonnées
Pointaient vers les nuages comme des bras qui suppliaient,
On aurait dit un être mourant qui implorerait le ciel.
Chez nos grand-parents,
Mon cousin et moi, insouciants de nos dix ans,
Grimpions allégrement sur ce dos, facile d'accès.
Nous sautions comme d'un plongeoir,
Le faisant trembler, frémir de toutes ses feuilles.
À la saison, il se garnissait de ses quelques pommes,
Toutes vertes, ma fois, for délicieuses.
Dernièrement, en passant devant cette petite ferme devenue propriété,
Apparemment , de personnes aisées, je me suis souvenu….
Par curiosité, j'ai pénétré ce lieu, contourné cette vieille maison,
Agrandie et rénovée, avec un petit pincement au cœur…..
Il était encore là !!
Je ne saurais jamais pourquoi il m'a tant marqué…
Ce bon vieux pommier, tout miséreux,
un demi siècle est passé…
Mais sa bonne vieille silhouette était présente,
Ses branches semblaient m'appeler…
Je l'ai caressé comme un vieil animal familier,
Une larme, j'ai versé.
**poètamateur
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